La filière du lin français ne s’est jamais aussi bien portée. Propulsée par un engouement lié à la production locale et à l’éco-responsabilité, la filière du lin en France a su se démarquer, et semble être désormais en bonne voie de développement.
Mais quelle est la réelle étendue du marché du lin français ? Est-ce que tous les tissus en lin sont équitables, bio et écologiques ? Dans cet article, nous vous proposons de découvrir l’étendue de cette matière made in France !
Sommaire
La France : le leader mondial du lin
Le lin est la matière française par excellence. Et pour cause, près de 75% de la production mondiale de lin est réalisée en France. Plus précisément, 60% du lin français est cultivé en Normandie, et environ 35% l’est dans les Hauts-de-France.
Le marché du lin, ce n’est pas moins de 8000 producteurs qui vivent de ce secteur. Et heureusement, celui-ci se porte bien ! Depuis 2021, la production de lin a augmenté de 25%. Mais pour autant, ce n’est pas pour cela que les vêtements et linges en lin sont 100% français.
En effet, faite de filatures de lin en France pour transformer les fibres en fils, la filière a longtemps dû exporter ses productions à l’étranger, augmentant ainsi leur empreinte carbone. Une donne qui vient récemment de changer, avec la réouverture de deux filatures de lin en France.
De nombreuses entreprises qui ont délocalisé leur production en Europe de l’Est commencent petit à petit à ramener leurs machines en France.
Une matière bio et écologique ?
Le lin est reconnu comme matière écologique et écoresponsable. Mais l’est-il toujours ? Aujourd’hui, nous avons décidé de nous pencher sur la vérité qui se cache derrière cette plante.
Une culture sobre, sans pesticides
Alors oui, le lin est écologique. Pourquoi ? Tout simplement, car cette plante ne demande pas beaucoup d’eau, d’engrais, se nourrit très bien de la pluie et des nutriments du sol.
Le plus grand avantage de cette production est qu’elle ne demande pas de traitement pesticide. Mais est-ce que cela veut dire que le lin est forcément bio ? En général oui, mais il faut faire preuve de nuance.
En effet, des traces de produits chimiques peuvent provenir de cultures voisines, ou d’anciennes cultures ayant eu lieu sur la parcelle avant la plantation du lin, puisque le lin ne peut être cultivé que tous les six ans sur une même parcelle.
Un rouissage parfois gourmand en eau
Autre problème : celui de la transformation de la plante en textile. Pour cela, le lin passe par le rouissage. Le rouissage consiste à séparer les fibres de la plante. Il se fait naturellement, en étendant la plante en extérieur, ou dans de grandes cuves d’eau. Si le rouissage en cuve permet un résultat contrôlé, il est également très gourmand en eau.
De nouvelles filatures de lin font leur retour en France
Au début des années 2000, la filature de lin avait disparu en France. La crise industrielle textile, débutée en 1975, et la croissance de la production de vêtements en Chine avaient conduit les entreprises françaises du secteur manufacturier à se délocaliser au fil des décennies.
Cependant, cette année marque le retour de certaines filatures dans l’hexagone, notamment en Alsace et en Normandie. Cette décision est saluée par les partisans d’une consommation locale et écoresponsable. Une étude réalisée par le cabinet Cycléco, à la demande de l’Union des Industries Textiles, confirme que la fabrication de vêtements en France permet de réduire de moitié les émissions de CO2 par rapport à une production chinoise.
Faire le choix d’une filière engagée
Ainsi, la bonne nouvelle réside dans les nouvelles entreprises et marques engagées dans le lin, qui cherchent de plus en plus à proposer une production et des produits écologiques et éco-responsables. La filière du lin biologique connaît une expansion significative, avec une multiplication des acteurs du marché au fil des années.
Prenons l’exemple de la marque Pango Lin, qui se distingue par son engagement en faveur de vêtements durables, écologiques et confortables. La marque, résolument éco-responsable, surveille attentivement chaque étape de la chaîne de production, de la plantation de la graine à la filature.
Des labels pour aider les consommateurs
Pour repérer les produits en lin écologiques ou biologiques, divers labels existent, dont le label AB, universellement reconnu. Les produits arborant le label GOTS (Global Organic Textile Standard) garantissent des textiles issus d’une culture biologique sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement.
Enfin, le label OFG, Origine France Garantie, favorise la création d’emplois et soutient l’économie locale.
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