Interdiction des « dénominations animales » pour les denrées alimentaires végétales

A partir du 1er mai 2024, la France souhaite interdire l’usage d’appellation d’origine animale. Cette interdiction concerne tous les produits contenant des protéines végétales. 

Ce nouveau décret, combattu par les associations de défense de l’environnement et les acteurs du végétal, entre désormais en application sous la pression des éleveurs français. 

En quoi consiste le Décret no 2024-144 ?

Le décret no 2024-144 fixe les règles de dénomination des produits d’origine végétale. Il liste les termes dont l’utilisation est interdite, ainsi que les termes autorisés, selon un pourcentage prédéfini de protéines végétales présentes dans un produit d’origine animale.

Ainsi, les termes de Filet, Faux filet, Entrecôte, Bifteck, Steak, Escalope ou encore Jambon et charcuterie sont interdits pour tous produits contenant des protéines végétales. 

Mais la loi prévoit d’autoriser un certain pourcentage de produits végétaux dans d’autres produits d’origine animale. On compte le Boudin, avec 1 % de protéines végétales autorisées, la Merguez, avec 2 % autorisés, ou encore le Pâté, qui autorise jusqu’à 5 % de protéines d’origine végétale. 

Une victoire pour les acteurs de l’élevage

Pour les éleveurs, l’entrée en vigueur de ce nouveau décret est une victoire en plus. En effet, ceux-ci ont toujours dénoncé un étiquetage peu clair, pouvant mener à la confusion des consommateurs. Le président de la Fédération nationale bovine certifie que ce décret, très attendu, est notamment essentiel pour protéger cette dénomination liée à l’élevage animal. 

Les industriels des alternatives végétales dénoncent un manque d’égalité

Si le monde de l’agriculture animale célèbre ce décret, les industries de produits d’origine végétale, eux, dénoncent une loi inégalitaire

En effet, selon eux, cette loi menace l’équilibre entre les produits des entreprises françaises, et ceux importés d’industries européennes et étrangères. En effet, si la loi s’applique aux fabricants français, les produits légalement fabriqués dans un État membre de l’EU ou d’un tiers pays ne sont pas soumis au décret. 

De nouvelles solutions au lendemain du décret

Au lendemain du décret, les industries des produits d’origine végétale s’indignent. Mais certains cherchent d’ores et déjà des solutions pour contourner cette loi sans pour autant subir de pénalité.

Sur les réseaux, certaines entreprises présentent avec fierté leurs nouveaux packagings, avec notamment la dénomination de “stêque végétal” ou encore les “boulaittes végétales”.

Élevage : un impact non négligeable sur la planète

Malgré le passage du décret, les associations de défense de l’environnement, ainsi que l’État, mettent l’accent sur l’impact environnemental de l’élevage. En effet, 15 % des gaz à effets de serre émis par la France sont dus aux animaux d’élevage ainsi qu’à l’alimentation qui leur est dédiée.

Les nouvelles dénominations ne doivent pas faire oublier la nécessité de consommer moins de produits d’origine animale, pour la sauvegarde de notre planète. 

Image à la une : Pexels.


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